Slow travel & voyage décarboné

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Devons-nous continuer à voyager loin?

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Quel avenir pour le tourisme face à la crise climatique? 

Collectivement, nous commençons enfin à prendre conscience des réalités que les scientifiques connaissent depuis des années, voire des décennies  : la rareté énergétique et le réchauffement climatique dont sont responsables les activités humaines. Nous entrons à petits pas dans l'ère de la sobriété. Se pose alors la question des voyages longs courriers qui nécessitent le plus souvent de prendre l’avion, pour des raisons de durée du voyage (5 semaines de vacances en france en moyenne par an), et à cause de situations géopolitiques (la Russie comme la Chine ne se traversent pas en train ces temps ci…). Devons-nous continuer à voyager loin? 

 

Le tourisme, émetteur important de gaz à effet de serre

Le tourisme est responsable de 11% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, donc les trois quarts sont liées aux questions de mobilité pour se rendre sur son lieu de vacances. Malgré ce constat, notre rapport au voyage a-t-il changé ? 

 

Les réflexions sur ce sujet fusent, chacun à son avis. L’un, défenseur d’un monde sans pollution, te dira “la France c’est bien”. L’autre, avide de découvertes, se demandera comment voyager loin, sans polluer, sans avoir recours aux vols long-courriers, parce que oui c’est mal vu, “mais c’est impossible avec 5 semaines de congés payés par an” ! Et puis, on se demande à quoi ressemblera la planète si on ne voyage plus vers l’inconnu, si on n’apprend plus à découvrir d'autres cultures, d’autres façons de penser, d’autres manières de vivre. 

 

Omniprésence de la notion de “voyage” dans notre éducation

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On aime ce qu'on connaît, on protège ce qu'on aime 

On a toujours tellement entendu parler de voyage. Les cours de français, d’histoire, même de maths, nous ont fait voyager. On a grandi grâce aux voyages. On a appris grâce aux voyages. C’est presque comme un besoin vital pour l’Homme de partir à la découverte de ce qu’il ne connaît pas, pour justement apprendre à le connaître. Comme une certaine nécessité finalement de se connecter aux autres, pour vivre en harmonie avec soi-même et le monde qui l’entoure. Mais franchement, vous pensez vraiment qu’on ne va plus voyager “loin” ? Partir à l’autre bout du monde pour vous c’est forcément synonyme d’un impact négatif sur l'environnement ? Sérieux ? Donc on arrête tout, c’est ça la solution ? 

 

Pour reprendre la citation de Jacques-Yves Cousteau, officier de la Marine nationale et explorateur océanographique, « ON AIME CE QU'ON CONNAÎT, ON PROTÈGE CE QU'ON AIME ».

 

Une solution viable pour des voyages décarbonés?

Alors oui, prendre l’avion pour voyager n’est pas la solution à terme, si l’on souhaite respecter les deux tonnes de CO2 d’émissions par habitant pour limiter le réchauffement de notre planète. Mais ne plus voyager n’est pas la solution non plus si l’on veut vivre dans un monde en paix. En voyageant, en découvrant de nouveaux horizons, on apprend à connaître cet autre monde jusqu’alors inconnu. Un monde que l’on apprend à aimer, avec ses imperfections, ses incohérences parfois, mais d’une beauté infinie. Et si l’on aime à ce point ce monde, on aura envie de le protéger. On n’a pas envie de voir la planète brûler, mais on n’a pas envie non plus de voir la guerre revenir nous hanter. Alors existe-t-il vraiment une solution viable pour des voyages lointains ? 

 

Le slow tourisme

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Voyager de manière plus lente et plus bas carbone

On parle de plus en plus de slow tourisme, voyager de manière plus lente et plus bas carbone, profiter pleinement de la destination en s’immergeant, respecter le territoire et essayer au maximum de contribuer à ce que nos dépenses de voyage bénéficient aux populations du territoire visité. Un voyage lent, s’accompagne généralement de modes de transport plus lents, le train, le vélo, la marche… et donc moins polluants. Mais effectivement il faut pour cela avoir le temps, ou du moins prendre le temps ! On découvre alors les richesses qu’offre la destination sous un autre angle. On est immergé dans la vie locale, on apprend à cuisiner “un pad thaï”, on assiste à des mariages, des naissances, on apprend à communiquer différemment, à voir la vie autrement. Et ça c’est le vrai voyage ! Bon et avec 5 semaines de vacances par an… Comment fait-on pour adopter le Slow Travel Mood ? 

 

Partir loin moins souvent mais plus longtemps

On voyage loin moins souvent mais plus longtemps. On ne vous cache pas que le télétravail est souvent notre ami, quand c’est possible, et que l’on cherche à rester un peu plus longtemps sur place tout en travaillant. On peut aussi combiner un déplacement professionnel (si son domaine d’activité s’y prête) et un voyage à l’étranger. Les entreprises sont aussi parfois à l’initiative d’un véritable changement de comportement, en incitant leurs employés à prendre le train plutôt que l’avion, en leur octroyant 2 jours de congés supplémentaires. Bref, il existe beaucoup de solutions aujourd’hui qui méritent d’être étudiées plus en profondeur pour que l’on continue à voyager, à apprendre,  à aimer et protéger son prochain, tout en préservant notre environnement.